Cet article s’adresse aux personnes qui veulent savoir s’il est intéressant de faire de la photo nature.
Qu’est-ce que ça apporte ?
Est-ce juste un hobby ou est-ce que ça n’irait pas un peu plus loin que ça ?
Voyons ensemble les raisons de faire de la photo animalière et de paysage.
Le changement de regard
Faire de la photo, c’est avoir un regard nouveau sur le monde. Oui oui, rien que ça !
Quand on commence la photographie nature, et j’imagine qu’il en va de même pour les autres « disciplines » photographiques (photo de rue, portrait…), on s’attarde en premier lieu sur la technique.
On cherche déjà à avoir une photo qui ressemble à peu près à quelque chose, bien exposée, nette, etc.
Et entre nous, c’est déjà une belle petite victoire ! ^^
Mécaniquement, on cherche des sujets variés pour expérimenter et tout est prétexte à prendre une photo.
Cette curiosité sera le moteur de votre photographie, votre plus grand trésor : ne la perdez jamais !
Et si vous n’êtes pas spécialement curieux de nature, rassurez-vous ce n’est pas grave 🙂
Il suffit de trouver dans un premier temps des choses qui attirent ne serait-ce qu’un tout petit peu votre regard pour vous exercer.
Ça peut être une fleur, un insecte, une lumière particulière, une pierre… c’est vous qui voyez !
Mais Ken, t’es bien gentil mais en quoi photographier des choses lambda va m’aider ?
Et bien tout simplement à bien connaitre son matériel et surtout à ouvrir son regard, à être attentif à tout ce qui se passe autour de soi.
Et ça, une fois qu’on l’a bien cultivé, ça change tout (qu’on ait un appareil photo avec soi ou pas d’ailleurs).
On capte infiniment plus tous les petits détails, les lumières, les insectes, les oiseaux… bref on est bien plus en lien avec son environnement.
Et franchement, en plus de nous aider dans notre pratique photographique de tous les jours, ça fait un bien fou 🙂
Se contenter des petits plaisirs
Je ne sais pas vous mais personnellement je suis le plus heureux en pleine nature.
J’ai beaucoup d’autres centres d’intérêt que j’adore mais là où je me sens vraiment et profondément bien, c’est dehors !
Et ça, ça n’a pas de prix ! Dans les deux sens du terme 😀
Je considère même ça comme un luxe, à l’heure où tout est payant et où l’on nous fait croire que sans dépenser on ne peut pas vivre heureux.
Alors que finalement, le simple fait de marcher dans la nature ou de se poser près d’un cours d’eau recharge très rapidement les batteries !
D’ailleurs, que font les gens en vacances ? Ils partent à la mer, en montagne, en forêt, peu importe tant que la nature est là !
Je suis à peu près sûr que vous vous êtes déjà émerveillé devant un chevreuil, un renard ou même un rouge-gorge croisé par hasard. On les connaît ceux qui se disent imperméables à ça mais qui ont 8 ans devant un oiseau qui est venu se poser à 1 mètre d’eux 😀
Et bien bonne nouvelle, cet émerveillement peut passer de rarissime à quotidien si vous le voulez 🙂
Ce qui est bien avec la nature, c’est qu’en plus de savourer le moment où l’on est dehors, on en garde un souvenir qui nous nourrit après coup.
L’humilité
Faire de la photo animalière ou de paysage, c’est cultiver son humilité.
Quand on est dehors pendant de longs moments, en balade et d’autant plus en affût ou devant un panorama grandiose, on prend conscience que l’on fait partie intégrante de la nature.
On ne devrait pas la soumettre mais vivre avec.
On se rend bien plus compte de toutes les interactions entre la faune et la flore, de l’espace nécessaire pour que tout ce petit monde cohabite bien.
Plus on observe le monde dans lequel on vit et plus on comprend que chaque fleur, chaque animal a une place bien déterminée qui est utile.
Pas forcément utile en premier lieu pour nous, humains, mais utile pour que tous les rouages de la vie fonctionnent correctement.
C’est d’ailleurs souvent ce point précis qui pose problème de nos jours. Ce qui n’est pas utile à l’homme est considéré comme indésirable par celui-ci et malheureusement, il n’y a pas plus faux. Mais nous en reparlerons dans un autre article.
Ce sentiment d’humilité est d’autant plus renforcé quand on se trouve face à des animaux qui pourraient nous démolir en moins d’une minute.
J’ai fait l’expérience de dormir en pleine savane au milieu de la faune au Botswana, je vous assure que ça vous remet bien à votre place de petit homme quand on entend des éléphants ou des lions trainer à quelques mètres des tentes 🙂
Et pas besoin d’aller aussi loin. Observer un cerf ou un chevreuil d’assez prêt fait prendre conscience de beaucoup de choses aussi !
Mais au final ce qui fait le plus réfléchir c’est d’observer la faune dans sa globalité. Pas uniquement la grande faune mais aussi les insectes, les oiseaux, les rongeurs… voire même les êtres microscopiques.
Ce n’est qu’une fois qu’on a pris conscience de tout ce qui existe, que ce soit au niveau de la faune ou de la flore, que l’on comprend que tout est lié.
Je n’ai bien évidemment pas la prétention de dire que je détiens la vérité absolue (personne ne le peut de toute façon ^^). J’ai juste l’impression de mieux comprendre le monde dans lequel je vis depuis que j’ai commencé la photographie.
Le respect
Avec l’humilité vient le respect pour le vivant.
Ce point-là mérite qu’on s’y attarde deux minutes.
Il ne faut pas forcément tomber dans l’excès de vouer un culte à la nature.
Tout comme je pense que nous ne soyons pas supérieurs à la nature, il ne faut pas non plus nous sentir inférieurs et placer sur un piédestal toutes les autres formes du vivant.
Nous sommes au même niveau que les autres espèces. On l’oublie un peu trop souvent mais on reste des mammifères 😉
Il ne s’agit donc pas d’idolâtrer les animaux ou la flore mais bien de les respecter.
Et en plus, petite observation personnelle, la nature est souvent plus sympa avec ceux qui la respecte ^^
Pour aller plus loin : Le respect de la faune
Le partage
Si les photographes exposent leur travail à leurs proches ou sur les réseaux sociaux, j’ose espérer que ce n’est pas pour une question d’égo mais pour partager ce qu’ils voient et ressentent afin de faire connaître ce qui nous entoure.
En tout cas, pour ma part, c’est la raison profonde.
Quand on voit tant de beauté, on est comme investi d’une mission de la montrer aux autres !
On se dit : « Mais il faut absolument que les gens aillent voir dehors ce qu’il se passe, c’est tellement enrichissant ! »
Et que l’on s’entende bien, il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour vivre de superbes moments, loin de là. Je dirais même qu’en terme d’observation pure, c’est mieux près de chez soi car on a l’occasion d’y retourner autant de fois que l’on veut et ainsi avoir un vrai suivi 😉
Prendre le temps
S’émerveiller n’est pas compliqué, il suffit juste de prendre le temps.
Le tout est d’observer, prendre quelques secondes ou minutes pour s’arrêter et vraiment porter son attention sur ce que l’on observe.
Dans ce monde où tout va vite et où l’on passe rapidement à autre chose, on ne prend plus la peine de se poser quelque part et de regarder ce qu’il s’y passe.
Vous verrez, ça fait toute la différence !
Prenez la peine d’être curieux, d’en savoir un peu plus sur ces insectes ou oiseaux que vous croisez tous les jours.
Si vous faites la démarche de regarder rapidement ce qu’il se dit sur cette espèce, il y a de très grandes chances pour que vous découvriez qu’en fait, elle est super intéressante !
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter mon article sur ce sujet.
Approfondir ses connaissances
Quand on photographie des espèces inconnues au bataillon, ça titille la curiosité et on se demande ce que l’on a vu.
Puis on tombe sur un article qui en dit un peu plus sur cet animal et on y apprend des choses plus ou moins intéressantes.
Mais en tout cas, on apprend des choses !
Et même si à première vue savoir que certaines rainettes grimpent dans les arbres ou que la pie-grièche écorcheur empale ses proies sur des épines ne va pas vous faire gagner quoi que ce soit, ça permet de comprendre un peu plus le monde dans lequel on vit et au bout d’un moment, ça compte !
Et vous, vous avez d’autres raisons de faire de la photo ? 🙂
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