Peut-on allier la pratique de la photo et la sauvegarde de l’environnement ?
Est-ce une si bonne idée que d’apprendre à de plus en plus de gens à faire de la photo ?

A l’heure où la question du réchauffement climatique et de tout ce qui en découle ne peut plus être mise de côté, tentons de répondre à cette question épineuse… 🙂

Et qu’on se le dise, avec tout ce que la pratique de la photo implique, à première vue ce n’est pas gagné du tout !

L'équipement

Bon, on part plutôt mal avec tout l’équipement nécessaire pour pratiquer notre passion !
Au gros minimum un appareil photo, un objectif, un semblant de vêtements techniques pour ne pas suer comme un bœuf après quelques kilomètres et des chaussures qui tiennent la distance.

A ça on peut ajouter un trépied, d’autres objectifs ou boitiers, des filets de camouflage… la liste peut être longue selon votre pratique !

Et c’est d’autant plus vrai en photo de paysage ou animalière ! Il faut pouvoir marcher de bonnes distances, se camoufler convenablement, pouvoir stabiliser son matériel en basse lumière, etc.

Un premier bilan carbone pas fou fou quoi !
Ça reste bien entendu à relativiser car, en principe, ça va vous durer un bon paquet de temps !

Le transport

A moins que vous n’ayez un environnement exceptionnel autour de chez vous, il faudra fort probablement vous déplacer un minimum pour aller voir différents coins qui vous stimulent photographiquement.
Et même si c’est dans un périmètre relativement proche, il y aura toujours quelques kilomètres à faire par-ci par-là.

Que ce soit pas très loin de chez vous ou à l’autre bout du monde, il y aura donc un impact plus ou moins important à ce niveau-là.

Je vous encourage néanmoins à explorer un maximum juste autour de chez vous. Faites comme si vous étiez en vacances et que vous recherchiez les endroits sympas dans votre coin, vous serez sûrement surpris de ce que vous y découvrirez !

Lors du premier confinement, je me suis restreint comme tout le monde aux alentours accessibles directement à pied. J’ai été surpris de constater que ça a été la période où j’ai pu faire mes plus belles observations !

Et comme ça, vous aurez une empreinte carbone en béton… euh non du coup en bois ! 😀

La documentation

Il y a fort à parier que vous passerez aussi du temps à vous documenter, que ce soit sur internet comme sur ce blog ou en achetant des livres, ce que je vous conseille aussi !

Tout est consommateur d’énergie, que ce soit l’hébergement de sites web, le streaming ou l’acheminement de livres chez les marchands ou chez vous.

À part si vous vous faites prêter un livre ou en achetez un sur le marché de l’occasion à deux pas de chez vous, il y aura encore une petite empreinte carbone supplémentaire !

Et pourtant…

Malgré tout ça, je pense que ça reste bon pour l’environnement de faire de la photo nature.

Pourquoi ? Parce qu’en s’y intéressant de plus en plus, votre lien avec le vivant va, d’une manière générale, devenir de plus en plus fort et votre façon de voir les choses va changer !
Plus on observe la nature, j’entends par là la faune mais aussi la flore, et plus on a envie de la protéger !
C’est aussi simple que ça ! 🙂

Ça, c’est l’aspect le plus évident. Mais il y a un autre aspect plus subtil qui rentre en jeu.

En effet, je pense qu’un des plus gros soucis de notre époque est justement le manque de lien avec la nature.
La plupart des gens est beaucoup trop focalisé sur les aspects économiques, de performance, de court terme, etc.
Dans une époque où le curseur de réussite se situe plus sur l’argent que sur l’épanouissement, on ne peut pas leur en vouloir.

On oublie qu’une simple promenade seul ou bien accompagné fait un bien fou.
Que le simple fait de voir un animal sauvage dans son environnement nous donne immanquablement le sourire.
Que de prendre le temps d’admirer quelque chose est ressourçant, que ce soit un beau coucher de soleil, une belle lumière, un cours d’eau ou un animal.

D’ailleurs petite anecdote, une des rencontres qui m’a beaucoup marqué s’est passée lors d’un affût en tentant d’observer notre ami le renard.
Il ne s’est jamais montré ce soir-là mais avoir l’opportunité de passer la fin de journée avec plusieurs lapins de garenne qui venaient littéralement à mes pieds était un moment magique 🙂
Pourtant, un lapin de garenne sur le papier ça ne fait pas forcément autant rêver qu’un cerf, un lion ou autre représentant emblématique de la faune ^^

Bref, tout ça pour dire qu’avec un simple contact un peu particulier avec la nature on se sent directement ressourcé !
Et en étant ressourcé, on a plus d’énergie pour faire d’autres choses, pourquoi pas s’occuper un peu plus de la question écologique en approfondissant le sujet ou via des actions concrètes.

En faisant de la photo nature, on entre dans un cercle vertueux que ce soit au niveau personnel ou sur la question écologique.

Je terminerai en disant que, pour que l’impact sur l’environnement soit réellement positif, il faut bien entendu pratiquer sa passion dans une démarche de respect.

Une photo qui a causé du dérangement de la faune ou une destruction de la flore est, en tout cas pour moi, une photo ratée 🙂