Réussir ses photos est déjà un challenge à part entière.

Même quand les conditions sont optimales !

Alors, si on rajoute un niveau de difficulté avec une faible lumière… ça peut vite devenir mission impossible !

Des conseils simples mais qui font toute la différence.
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Basse lumière ?

Commençons par le commencement, qu’est-ce que j’entends par « basse lumière » ?

On pense directement aux lumières du petit matin ou de la toute fin de journée. Ces lumières sont aussi magnifiques que peu lumineuses et sans maîtrise de la technique, on se retrouve bien souvent avec des photos floues ou qui ne reflètent pas du tout ce que l’on voulait montrer.

Mais on peut tout à fait se retrouver en basse lumière en pleine journée, même ensoleillée !
Allez faire un tour dans une forêt bien feuillue et vous constaterez que votre boîtier va avoir toutes les peines du monde à s’en sortir 🙂

Bref, une situation de basse lumière va vous demander de bien paramétrer votre appareil pour qu’il s’en sorte !
Surtout en photo animalière où l’on a souvent des focales plus longues et moins lumineuses !

Comment réussir ses photos en basse lumière ?

La stabilité

La stabilité est la solution la plus simple à mettre en place.
Aucune technique matérielle ici, juste faire en sorte que l’appareil et l’objectif bouge le moins possible !
Ne pas être stable revient à shooter avec une vitesse bien moindre.

Et plus on shoot avec une longue focale, plus la stabilité est importante.
On peut se permettre de bouger un tout petit peu avec un grand angle car les vitesses d’obturation à atteindre pour avoir une image nette restent assez basses.
Mais à 400 ou 600mm, chaque micro-mouvement est décuplé et la vitesse nécessaire pour ne pas avoir de flou de bougé est plus haute.

Si vous ne connaissez pas les différentes causes d’une image floue, je vous invite à lire cet article : cliquez ici !

L’ouverture

C’est une solution toute simple mais il arrive de laisser un peu fermé son diaphragme pour optimiser le piqué.
Ou simplement parce qu’on a oublié qu’on l’avait un peu fermé avant et qu’on n’y retouche pas 😅

Quand la lumière manque vraiment, mieux vaut ouvrir au maximum pour laisser entrer le plus de lumière !
Je sais, la faible profondeur de champ qui en résulte n’est pas forcément ce que vous voulez. Mais dans ces cas là, quand la lumière manque vraiment, on fait plus ce que l’on peut que ce que l’on veut 😀

Bien sûr, si vous pouvez poser l’appareil sur un trépied (ou sur une quelconque surface) et que ça colle à ce que vous voulez faire, ça se discute.

Les ISO

Alors ça, il y a de grandes chances de ne pas pouvoir y échapper 😀
Grimper dans les ISO est un passage obligatoire pour les photographes animaliers !

Il y a encore quelques années, c’était une horreur à éviter le plus possible si on n’avait pas du matériel professionnel.
Aujourd’hui, même avec du matériel d’entrée de gamme, c’est tout à fait envisageable.

Pourquoi ?

Parce que les logiciels de retouche sont devenus réellement performants au niveau du débruitage !
Ça veut dire que même si votre photo de base est vraiment mais vraiment bruitée, on peut ressortir avec quelque chose de très correct au final.

Bien sûr, il faudra toujours s’atteler à avoir la meilleure qualité et le moins de bruit possible à la prise de vue.
Mais savoir que l’on a une option si vraiment les conditions étaient compliquées change tout !

La vitesse

En basse lumière, obtenir une vitesse suffisante peut vite devenir compliqué.

Dans la théorie, pour être à peu près sûr de ne pas avoir de flou de bougé, on peut respecter cette règle :

Vitesse minimum = 1 / Longueur focale

Donc, si vous photographiez à 400mm, il vous faut théoriquement au minimum une vitesse de 1/400e pour être serein sur le flou de bougé.

Dans la pratique, ce n’est évidemment pas si simple et ça dépend de plein d’autres facteurs comme vos propres micro-mouvements, le vent, etc.

Et il est tout à fait possible d’avoir des clichés exploitables à des vitesses très basses.

Quel mode choisir ?

Autant vous le dire tout de suite, il n’y a pas de bonne réponse universelle !
Le choix dépendra grandement de ce que vous avez en tête comme image finale !

Mais… il y a quand même des indications qui peuvent vous aider.
Et vu que c’est justement le but de cet article, je vais vous en dire un peu plus là-dessus 🙂

Rappelez-vous, on reste dans le spectre des basses lumières, avec une lumière abondante, je n’aurais peut-être pas exactement les mêmes conseils 😉

Le mode priorité ouverture (A ou Av)

Ce mode est à privilégier dans les cas où votre sujet est immobile ou suffisamment lent.

Ça peut donc être par exemple un paysage, un animal à l'arrêt ou une plante (s'il n'y a pas trop de vent).

L'idée est de garder le contrôle sur l'ouverture et donc sur la quantité de lumière qui rentre ET sur la profondeur de champ.

Avec ce genre de sujet, l'utilisation d'un trépied augmente vos chances d'avoir une image nette, même si vous êtes à une vitesse qui semble trop basse.

Le mode manuel (M)

A n'utiliser que pour ceux qui savent exactement ce qu'ils font !

Ceci dit, c'est un mode très intéressant si l'on veut comprendre comment ça fonctionne en voyant directement les effets sur la photo finale de tel ou tel réglage.

Le mode priorité vitesse (S ou Tv)

Ici, comme son nom l'indique, on va privilégier la vitesse !

Ce mode sera donc à utiliser pour tous les sujets en mouvement.

La vitesse que vous pourrez atteindre sera dépendante des conditions de prise de vue (plus ou moins de lumière), de vos réglages et de votre matériel (les ISO max et l'ouverture max).

S’adapter !

Si faire des photos dans des conditions de basse lumière avec un téléobjectif est trop compliqué pour vous pour le moment, vous pouvez toujours utiliser un objectif plus grand angle !

Souvent, ces objectifs là sont plus lumineux 🙂
Autrement dit, leur ouverture est plus grande (f1.4 est une plus grande ouverture que f5.6 pour rappel).

Et là, il y a très peu de chances que vous ayez d’énormes soucis pour prendre des photos.

Ça sera toujours moins évident qu’avec une lumière abondante bien sûr, mais rien d’insurmontable !

Et surtout, ça pourra vous permettre de changer de perspective, ce qui n’est jamais une mauvaise chose ! 😉

La question des flashs

En photo animalière, les flashs sont très rarement utilisés.
La principale raison est éthique.

Un flash lumineux étant tout sauf naturel, n’importe quel animal serait effrayé ou aveuglé s’il se le prenait en pleine tête.

Et de toute façon, ils sont bien souvent trop loin pour que le flash ait un quelconque effet.

La seule fois où j’ai utilisé un flash, c’était pour photographier des rainettes au Costa Rica alors qu’il faisait nuit.
J’avais alors dirigé le flash de telle façon qu’il n’éblouisse pas la rainette directement.

Aujourd’hui, si je devais refaire cette photo, j’utiliserai une lumière moins forte que le flash et un diffuseur de lumière pour que l’effet soit vraiment encore plus minimisé.

En photo de paysage, c’est un peu différent.
Il est tout à fait possible d’imaginer l’utilisation d’un flash ou d’une source lumineuse pour mettre en valeur la scène.

C’est même parfois recommandé !

Que ce soit l’éclairage de l’avant-plan, un effet de style avec une torche ou carrément du light painting, il y a de quoi s’amuser !

En gardant toujours à l’esprit de ne pas déranger l’environnement dans lequel on se trouve bien sûr.
Ce n’est pas parce que l’on fait de la photo de paysage qu’il n’y a pas de faune aux alentours par exemple 😉

Jouer avec sa créativité

Les heures les plus sombres sont souvent un moment particulièrement opportun pour exprimer sa créativité !

Ça nous oblige à revoir la façon de prendre nos photos.
De tester des choses. A nous réinventer.

Et les contraintes, ça nous offre un terrain de jeu magnifique !

On a l’habitude de prendre des photos les plus nettes possibles, avec une composition la plus lisible possible.

Et dans la plupart des cas, c’est que que l’on veut atteindre.

Mais de temps à autres, ne rien contrôler et laisser venir ce qui nous passe par la tête, c’est génial aussi !

Est-ce que ça donnera forcément quelque chose ?
Non !

Mais ça permettra à votre esprit de sortir ce qu’il a à sortir !
Et pour avoir de nouvelles idées, il faut qu’il y ait de la place 😉